Tout savoir sur les étiquettes énergétiques
Sommaire
Les étiquettes énergétiques ont pour objectif de faciliter l’information du consommateur. Elles indiquent le niveau de performance énergétique d'un équipement ou d'un logement. On vous explique comment ça fonctionne.
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Où trouve-t-on des étiquettes énergétiques ?
Des étiquettes obligatoires dans de nombreux domaines
Les premières étiquettes énergie sont apparues en 1992 suite à la directive européenne 92/75/CEE. Elles concernaient alors uniquement les appareils électroménagers. Depuis, leur champ d'application s’est considérablement élargi puisqu’elles sont devenues obligatoires pour :
- les climatiseurs
- les lampes et ampoules électriques
- les automobiles
- les biens immobiliers mis en location ou en vente
- les appareils de chauffage et de production d’eau chaude
À quoi ressemble une étiquette énergétique ?
Vous en avez très certainement déjà croisé sur les emballages d'ampoules, au moment d'acheter un lave-vaisselle, un sèche-linge ou un four, et même en louant un appartement ! Elles ne sont pas tout à fait identiques en fonction de leur utilisation, mais se ressemblent sur plusieurs points.
À quoi sert l'étiquette énergétique d'un logement ?
Une étiquette informative
L'étiquette énergie d'un logement lui attribue une notre, appelée classe énergétique, qui peut aller de A à G. Une étiquette énergie rassemble des informations très utiles pour un propriétaire, un futur acquéreur ou un locataire. Vous y retrouvez :
- ses performances énergétiques du bien
- son niveau d’émissions de gaz à effet de serre
Une étiquette réglementaire
Les étiquettes énergie doivent obligatoirement figurer sur les annonces de vente ou de location des logements. Cette information est de plus en plus recherchée par les candidats propriétaires ou locataires car la performance énergétique d'une habitation conditionne fortement son niveau de confort et le montant des factures de chauffage et de production d’eau chaude.
À la transaction, que ce soit la signature d'un bail ou d'un acte de vente, la classe énergétique doit aussi être fourni à l'aide du DPE. Ce type de diagnostic peut également être demandé à tout moment par un locataire ou un propriétaire en dehors de toute transaction immobilière. Dans ce cas, il s'agit alors d'un DPE volontaire.
Comment est calculée l'étiquette énergie d'un logement ?
Le classement du logement et l'obtention de sa classe énergétique sont obtenus après la réalisation d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) par un diagnostiqueur professionnel indépendant. Ce bilan du logement permet :
- d’évaluer la consommation énergétique en tenant compte des matériaux de construction utilisés, du niveau d’isolation, des appareils de chauffage installés et de l’existence de ponts thermiques
- de donner une estimation des émissions de gaz à effet de serre
Le diagnostiqueur émet également des recommandations en vue d’améliorer les performances de l’habitation.
DPE : la méthode 3CL
En
2024, la seule et unique méthode acceptée pour calculer une classe énergie est la méthode 3CL, dite méthode conventionnelle. Pour obtenir la classe énergétique d'un logement, cette technique se base sur de nombreuses caractéristiques de l'habitation :
- la localisation géographique
- l'état de son isolation thermique
- l'état de son système de chauffage et deproduction d'eau chaude sanitaire
- l'état de sa ventilation
Grâce à tous ces éléments, il est possible de faire ressortir la consommation énergétique et les émissions de CO2 du logement. Voici comment en découle les classes énergétiques :
- Classe A : moins de 70 KWh/m² par an et de 6 kg CO2/m² par an
- Classe B : 71 à 110 KWh/m² par an et 7 à 11 kg CO2/m² par an
- Classe C : 111 à 180 KWh/m² par an et 12 à 30 kg CO2/m² par an
- Classe D : 181 à 250 KWh/m² par an et 31 à 50 kg CO2/m² par an
- Classe E : 251 à 330 KWh/m² par an et 51 à 70 kg CO2/m² par an
- Classe F : 331 à 420 KWh/m² par an et 71 à 100 kg CO2/m² par an
- Classe G : plus de 421 KWh/m² par an et de 101 kg CO2/m² par an
DPE : la méthode sur facture
Avant la réforme DPE de 2021, la méthode sur facture était très employée par les professionnels. Elle consistait à se baser sur les factures énergétiques fournis par les propriétaires pour établir une moyenne de consommation énergétique. Cependant, cette technique, jugée trop subjective et pas assez universelle s'est faite remplacer par la méthode 3CL.
Que signifient les différentes classes énergétiques ?
L’évaluation de la performance énergétique s’effectue grâce à une série de lettres allant de A à G. Les logements classés A sont les plus économes tandis que ceux classés G, appelés passoires thermiques, sont les plus énergivores. Pour faciliter la lecture, un code couleur est utilisé, de vert foncé pour les classes A et B à rouge pour la classe G.
Voici comment ce que veulent dire les étiquettes :
- étiquette A : excellente performance énergétique (logement basse consommation)
- étiquette B : très bonne performance énergétique (logement basse consommation)
- étiquette C : bonne performance énergétique
- étiquette D : bonne performance énergétique
- étiquette E : performance énergétique moyenne
- étiquette F : performance énergétique faible (passoire thermique)
- étiquette G : mauvaise performance énergétique (passoire thermique)
👉 En France, l'étiquette moyenne D est la plus représentée dans le parc avec 31,5% des logements. Elle est suivi par l'étiquette E et l'étiquette C.
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Etiquette DPE et location : ce qu'il faut savoir en 2024
Affichage obligatoire dans les annonces immobilières
L'étiquette DPE doit obligatoirement figurer dans les annonces de locations immobilières. L'obligation va plus loin pour les passoires thermiques, soit les logements classés F et G. Les annonces concernant ces maisons et ces locations doivent également comporter la mention "logement à consommation énergétique excessive".
Interdiction de location
Dans le but d'éradiquer les passoires thermiques du parc de logement français, le gouvernement a mis en place un calendrier d'interdiction de location. La première échéance est déjà passée depuis le 1er janvier 2023, date à laquelle les pires logement G, ceux dont la consommation dépasse 450 kWh/m2 par an.
Voici toutes les interdictions passées et à venir concernant les étiquettes énergie :
- 2023 : interdiction de location des pires logements G
- 2025 : interdiction de location de tous les logements G
- 2028 : interdiction de location de tous les logements F
- 2034 : interdiction de location de tous les logements E
🎬 DPE : quand le faire ? À qui s’adresser ? Combien ça coûte ? Réponses en images.
Comment améliorer son étiquette énergie ?
Réaliser un audit énergétique
Une fois que vous connaissez votre étiquette énergie, la deuxième étape est de réaliser un audit énergétique. L'audit est un bilan beaucoup plus approfondi et complémentaire au DPE. En plus de mettre en avant tous les points faibles du bâtiments, il fournit des scénarios précis de travaux de rénovation énergétique pour améliorer la performance et réduire la consommation.
L'audit énergétique est réalisé par un auditeur certifié et coûte
entre 900 et 1500€. Il constitue la première étape idéale d'une rénovation globale ou oriente parfaitement sur les travaux à réaliser par étapes.
Réaliser des travaux de rénovation énergétique
L'audit en main, il n'y a plus qu'à suivre ses instructions de travaux ! L'ampleur des chantier dépend de votre étiquette énergie de base. En partant d'une étiquette F ou G, les travaux et le budget seront plus conséquents qu'en partant d'une étiquette C ou D.
Les travaux qui montrent le plus d'efficacité sont :
- l'isolation thermique des parois : les murs, les sols et la toiture
- le remplacement du système de chauffage par un appareil performant et fonctionnant aux énergies renouvelables comme une pompe à chaleur ou une chaudière à granulés
- l'installation d'une ventilation mécanique contrôlée performante (VMC double flux)
- le remplacement des fenêtres par du double vitrage
Demander des aides à la rénovation énergétique
Pour vous aider dans votre projet de travaux, n'hésitez pas à vous renseigner sur les aide financières disponibles. La plupart des travaux de rénovation énergétique sont éligibles aux deux aides phares du gouvernement : la prime énergie (CEE), appelée Prime Effy chez nous, et MaPrimeRénov' de l'Anah, qui se décline en MaPrimeRénov' Sérénité et MaPrimeRénov' Rénovation Globale pour les rénovations de grande ampleur.
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