La ventilation mécanique répartie (VMR) : principes, avantages et importance

Ouvrir les fenêtres dix minutes chaque matin est une excellente habitude pour renouveler l’air de la maison, mais elle est loin d’être suffisante. Un système de ventilation performant est indispensable, cela pour plusieurs raisons.

 

• L’humidité produite par la respiration des habitants, les douches, la cuisine, si elle n'est pas évacuée, va se condenser sur les surfaces plus fraîches. Elle peut se déposer sur les revêtements des murs et plafonds et les abîmer, voire détériorer les boiseries et plâtres. Des moisissures risquent de se développer, et elles sont très difficiles à éradiquer.
• Ensuite, il y a le problème des substances toxiques : des gaz (monoxyde de carbone en particulier mais aussi le formaldéhyde qui se dégage des meubles, parquets, peintures…), poussières, allergènes comme les pollens, et particules fines produites par les cheminées… La liste des hôtes indésirables de notre atmosphère domestique est longue !

 

La ventilation va assurer un renouvellement permanent de l’air pour éviter l’accumulation de ces substances et de l'humidité.

Aujourd’hui, toutes les maisons nouvellement construites ont l’obligation d’intégrer un système de ventilation mécanique contrôlée (VMC), avec bouches d’aspiration et gaines aboutissant à une centrale motorisée qui rejette l’air à l’extérieur. Cependant, ce n’est pas obligatoire en rénovation, où il peut être difficile de faire passer des gaines. Dans ce cas il faut trouver un autre moyen d’aérer. La Ventilation Mécanique Répartie consiste en plusieurs appareils indépendants que l’on va placer contre des murs extérieurs préalablement percés. L’air entre dans la maison par les bouches d’aération situées par exemple sur les fenêtres, et éventuellement par les défauts d’étanchéité de la maison. Il circule depuis les pièces à vivre jusque dans les pièces de service, en passant sous les portes par exemple, et passe dans les cuisines, salles de bains… où sont fixés les appareils d’aspiration. Ceux-ci rejettent l’air vicié à l’extérieur et permettent le renouvellement constant de l’atmosphère intérieure. Certains modèles peuvent fonctionner en permanence, d’autres s’allument et s’éteignent à volonté. Ils peuvent être à plusieurs vitesses.

Si vous souhaitez installer une ventilation en rénovation, le choix d’une VMC peut être coûteux et compliqué : il va falloir installer les bouches d’aération, faire passer des gaines dans les murs, trouver un endroit pour installer la centrale d’aspiration, qui est en plus assez bruyante, et la relier à une sortie extérieure. Avec la VMR, rien de tout cela.

 

L’installation d’une VMR est facile et prend peu de temps. Vous avec un grand choix d’appareils et de prix sur le marché.

 

De plus, comme il n’y a pas de gaines, le bruit sera le plus souvent bien inférieur à celui d’une VMC, c'est-à-dire moins de 30 décibels la plupart du temps.

 

La consommation énergétique est faible, un bon point pour votre facture comme pour l’environnement.

 

Enfin, l’entretien des appareils est très simple, puisqu’’il suffit de les dépoussiérer de temps en temps.

 

Le seul aspect négatif c'est que les boîtiers sont visibles, ce n'est pas très esthétique mais cela reste discret.

Les aides publiques et autres subventions ne concernent pas pour l'instant la Ventilation mécanique répartie, mais c'est tout simplement parce que son coût reste très modique par rapport aux autres systèmes de ventilation.
Un module (extracteur, aérateur) coûte aux alentours de 100 à 130 euros en moyenne. Pour un minimum d'efficacité, il faut au moins prévoir un extracteur dans la cuisine et un dans la salle de bains. On peut pour moins de 1000 euros équiper entièrement un logement de taille moyenne.