Grands principes de la directive Ecodesign 2022

Engagée en 2004 pour réglementer les dispositifs liés à l’énergie dans les pays de l’Union Européenne, la directive Ecodesign impacte le secteur du chauffage depuis 2015. Elle impose aux constructeurs le respect de critères d’exigence minimum pour les systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. Formalisée par l’apposition d’un label semblable à celui déjà présent sur de nombreux appareils électroménagers, elle reflète l’efficacité énergétique du produit. Depuis janvier 2018, ce label doit aussi apparaître sur les poêles et les inserts à bois ou à granulés.

À partir de 2022, l’étiquette énergétique déjà mise en place sera complétée par la mention et la labellisation des performances environnementales. Pour cela, la quantité de substances polluantes émises au moment de la combustion sera prise en compte. Les informations présentes sur les différentes étiquettes figurent obligatoirement dans la documentation technique fournie par le constructeur.

À compter du 1er janvier 2022, tous les systèmes de chauffage, qu’ils soient au bois ou individuels, devront être détenteurs de ce label pour pouvoir être commercialisés sur le marché européen. L’enjeu économique est donc grand et les fabricants travaillent activement pour produire des appareils aux performances énergétiques et environnementales optimales.

Cette norme garantissant l’écoconception des dispositifs s’inscrit dans une démarche écologique. Elle pousse les industriels à améliorer les performances générales de leurs produits comme leur impact sur l'environnement. Elle sera obligatoirement respectée dans tous les pays de l’Union Européenne ainsi que dans ceux de l’Espace Economique Européen.

L’étiquette actuellement apposée sur les chaudières, les poêles, les inserts et les ballons d'eau chaude apporte divers renseignements au consommateur :

• des informations génériques sur le produit : le nom, la marque, la référence commerciale,
• la classe d’efficacité énergétique : une indication positionne le produit sur une échelle graduée de A++ (la note la plus élevée) à G (la note la plus basse),
• la puissance de l’appareil : sa puissance directe en kilowatts et sa puissance indirecte,
• les principales données écologiques : émissions de CO2 et de particules fines.

Lors de la mise en place de l’étiquette environnementale, les informations suivantes seront également visibles :

• le rendement énergétique* exprimé en pourcentage de combustible exploité, une information que de nombreux fabricants fournissent déjà.
• la quantité de polluants présentant un danger pour l’environnement ou pour la santé émise par le dispositif : monoxyde de carbone, composés organiques gazeux, oxyde d’azote.

Pour définir le score obtenu par l’appareil, un certain nombre de critères est pris en compte pour constituer une base de calcul :

• la puissance thermique,
• le rendement énergétique,
• le respect des seuils d’émission de polluants en fonctionnement réel,
• les distances de sécurité à observer par rapport aux matériaux combustibles,
• le type de combustible ou d’énergie utilisé.

Depuis de nombreuses années, la norme CE assure la mise sur le marché de produits de qualité ne comportant pas de risques pour leurs utilisateur lors d'un emploi normal. L’attribution du label Ecodesign 2022 complète cette garantie et tend à améliorer la vie des consommateurs européens sur plusieurs points :

• Au moment de l’achat, elle offre une facilité de comparaison entre différents appareils.
• Les dispositifs aux technologies obsolètes, voire dangereuses ne pourront plus être vendus. Par exemple, en ce qui concerne le chauffage au bois, seuls les poêles et foyers fermés seront autorisés.
• Avec des rendements énergétiques toujours meilleurs, les ressources seront moins gaspillées qu’auparavant, que l’on parle d’électricité ou de combustibles tels que le bois, le fuel ou le gaz naturel.
• L’impact environnemental sera non-négligeable puisque les nouveaux appareils n’émettront que peu de substances polluantes.