Zoom sur les modes de chauffage les plus écologiques pour votre logement
Sommaire
Le coût de la consommation énergétique n'est plus le seul critère à considérer pour choisir la solution de chauffage la mieux adaptée à son logement. L'impact environnemental du système de chauffage choisi et de sa source d'énergie est tout aussi important. Voici quelques pistes pour sélectionner les modes de chauffage les plus écologiques afin de mener à bien vos travaux de construction ou de rénovation énergétique.
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Les critères pertinents pour choisir un chauffage écologique
Les équipements de chauffage qui sont généralement reconnus comme écologiques partagent les caractéristiques de fonctionner avec des énergies renouvelables très peu polluantes.
Les appareils de chauffage peuvent être alimentés par des sources d'énergie principalement de deux types : les énergies fossiles, comme le charbon, le gaz ou le pétrole, tirées de la lente décomposition d'éléments organiques, ou encore les énergies renouvelables, et considérées comme pouvant se régénérer plus rapidement qu'elles ne sont prélevées. Opter pour un chauffage intégrant une plus grande part d'énergies renouvelables est un bon moyen de réduire son empreinte écologique, tout en réalisant des économies d'énergie, car elles sont la plupart du temps produites localement, moins chères, voire gratuites lorsqu'il s'agit du soleil, du vent ou de la géothermie. Les principales sources d'énergie renouvelables utilisées pour se chauffer en France sont :
- L'énergie solaire, capturée à l'aide de panneaux solaires photovoltaïques ou de capteurs solaires thermiques.
- La géothermie, qui consiste à récupérer les calories du sol pour alimenter un système de chauffage.
- L'aérothermie, lorsque l'on utilise les calories de l'air ambiant pour se chauffer.
- Le bois ou biomasse, combustibles issus d'éléments organiques végétaux.
Choisir les sources d'énergie les moins polluantes
Les énergies utilisées pour le chauffage génèrent pour la plupart des gaz à effet de serre, dont la concentration est l'une des causes du réchauffement climatique. Des calculs permettent de comparer la production directe de ces gaz à effet de serre, c'est-à-dire celle générée directement par l'utilisation du matériau. D'autres mesures prennent en compte l'intégralité du cycle de vie du matériau (ACV), soit l'émission d'équivalent CO2 pour transformer ou raffiner les combustibles ou sources d'énergie. Les mesures proposées ci-dessous sont indicatives, et correspondent à la méthode de calcul utilisée pour le DPE (diagnostic de performance énergétique des bâtiments).
Source d'énergie | émission d'équivalent CO2 en émission directe gCO2eq/kWh | émission d'équivalent CO2 de chaque énergie, en tenant compte de l'analyse de leur cycle de vie (énergie grise) gCO2eq/kWh |
---|---|---|
Solaire | 0 | 34 |
Bois et biomasse | 18,8 (génère en moyenne 350 g/kWh lors de la combustion, mais ils sont en grande partie compensés par la biomasse en cours de croissance, qui absorbe du CO2 grâce au processus de la photosynthèse). | 29,5 |
Fioul domestique | 272 | 324 |
Gaz naturel | 204 | 243 |
Électricité | Estimé 180 pour le chauffage, mais ce chiffre fait débat car dépend de comment est produite l'électricité (nucléaire, thermique, éolien, hydraulique...) et il existe plusieurs méthodes de calcul. | |
Propane | 233 | 260 |
Si l'émission des gaz à effets de serre est l'un des critères les plus étudiés, la production de chauffage peut générer d'autres types de polluants, considérés néfastes pour l'homme ou pour l'environnement, comme :
- Le SO2, ou dioxyde de soufre, émis lors du raffinage ou de la combustion de certaines énergies fossiles comme le fioul, et à très faibles proportions lors de la combustion du bois.
- Le NOx ou oxyde d'azote, produit lors de la combustion du fioul et du gaz : les chaudières à condensation intègrent un brûleur retardant le mélange entre l'air et le gaz, qui limite l'émission d'oxydes d'azote à un taux inférieur à 56mg/kWh, comme préconisé par les dernières directives européennes.
- Les composés organiques volatils, qui se manifestent surtout lors de la combustion du bois sous forme de bûches (la combustion est alors moins complète que celle des chaudières à bois récents).
Toutes énergies confondues, les systèmes de chauffage anciens restent les moins écologiques. Les plus vertueux sont actuellement encouragés par de nombreuses aides financières, dont le CITE, l'Eco-PTZ, les primes énergie ou des taux de TVA réduits pour les travaux de rénovation énergétique.
Les autres paramètres à prendre en compte
Pour réduire l'impact environnemental lié au chauffage d'une habitation, il faut envisager une démarche globale, qui passe aussi par l'analyse de l'ensemble de la conception du bâtiment, et notamment par une excellente isolation. Les expérimentations menées autour de la maison passive, ou le BEPOS (bâtiment à énergie positive, qui génère plus d'énergie qu'il n'en consomme) sont actuellement des pistes intéressantes pour réduire au maximum l'empreinte écologique d'une habitation.
Quelques chauffages parmi les plus écologiques actuellement
Les chaudières à granulés de bois ou biomasse
Les chaudières à bois récentes ont de nombreux atouts qui en font un système de chauffage performant et responsable :
- Le bois et les combustibles biomasse sont des énergies renouvelables et durables : le parc forestier est renouvelé régulièrement afin de
- Le bois et les combustibles végétaux ont un impact nul sur l'effet de serre car ils absorbent le CO2 lors de la photosynthèse.
- Cette source d'énergie est souvent produite localement et les granulés et plaquettes de bois s'inscrivent dans une démarche de valorisation des déchets de l'industrie du bois.
- Les chaudières les plus récentes offrent une combustion intégrale, générant moins de particules polluantes.
Les pompes à chaleur
Assez onéreux à l'achat et nécessitant parfois des travaux importants, les pompes à chaleur sont pourtant une solution intéressante :
- Ils ont un coefficient de performance élevé et produisent 3 fois plus d'énergie qu'ils n'en consomment pour fonctionner, et ce en puisant des calories gratuites, présentes dans l'air, les nappes phréatiques ou le sol.
- Ils sont compatibles avec des systèmes de chauffage central à basse température comme les planchers chauffants.
- Certains sont réversibles et apportent de la fraîcheur en été.
Les chauffages hybrides intégrant une part d'énergies renouvelables
L'inconvénient de la plupart des énergies renouvelables et leur caractère saisonnier. Le solaire est l'exemple le plus évident : cette énergie gratuite dépend des caractéristiques climatiques. Néanmoins, ce sont les modes de chauffage les plus écologiques et ils permettent aussi de produire de l'électricité. De plus en plus de solutions hybrides proposent de tirer profit des possibilités de chaque source d'énergie en intégrant dans le même système de chauffage la gestion intelligente de plusieurs sources d'énergie: chaudière gaz à très hautes performances couplé à une pompe à chaleur ou à des panneaux solaires, chaudières à brûleurs mixtes, chaudières à bois alimentés par des bûches, des plaquettes ou des granulés de bois...
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