Tout sur la toiture terrasse : définition, avantages et inconvénients, prix, etc.

A l’opposé des toits à pans inclinés, la toiture « terrasse » se caractérise par son aspect parfaitement plat, ou du moins possède une pente si faible qu’elle est indiscernable à l’œil nu. Il est en effet nécessaire de conserver une déclivité minimale – entre 0 et 5% – pour faciliter l’évacuation des eaux de pluie.

On distingue généralement la toiture terrasse « non accessible » de la toiture terrasse « accessible ». La première, de loin la plus répandue dans les immeubles d’habitation, n’est prévue pour aucun usage particulier hormis les travaux d’entretien ou de réparation : l’aménagement plat du toit permet par exemple un accès plus facile au système de ventilation de l’immeuble. L’accès, de ce fait, est strictement interdit aux personnels non autorisés. La toiture accessible, quant à elle, est conçue dès l’origine pour un usage récréatif : selon les cas, elle pourra accueillir des piétons, des plantations végétales ou même des véhicules.
Dès lors que le support et l’étanchéité de la toiture ont été correctement conçus, les revêtements possibles sont exactement les mêmes que pour un autre type de terrasse : vous pourrez faire le choix du bois (caillebotis, lames…), du béton (sablé, imprimé, ciré…), de la pierre naturelle ou bien sûr du carrelage.

La toiture terrasse comporte les mêmes avantages que n’importe quelle autre toiture plate : sa forme lui permet, en particulier, d’optimiser l’espace disponible au dernier étage de l’habitation avec l’absence totale de soupente. Les différentes couches de matériaux et d’isolants nécessaires pour l’aménagement de la terrasse, par ailleurs, forment un ensemble particulièrement épais qui contribue à la régulation thermique de l’immeuble : vous aurez moins chaud en été et moins froid en hiver !

Le principal avantage de la toiture terrasse, enfin, est bien entendu l’agrément qu’elle offre à ses propriétaires : quel plus grand plaisir que de déguster un barbecue en hauteur et au soleil, avec une vue imprenable sur la nature environnante ?

Les problèmes d’étanchéité sont la principale faiblesse des toitures terrasses, et requièrent une très grande technicité lors de la construction initiale de l’équipement. Un manque de vigilance à ce sujet peut entraîner une dégradation prématurée de la terrasse mais aussi l’apparition d’humidité et de moisissures à l’intérieur de l’habitation. Si vous craquez pour une toiture terrasse, de plus, n’oubliez qu’il faudra veiller au respect de certaines normes de sécurité, et investir par exemple dans un garde-corps à barreaux verticaux d’une hauteur d’au moins un mètre : la sécurité des plus jeunes est à ce prix !

La conception d’une toiture terrasse consiste à superposer plusieurs couches de matériaux ou éléments, qui remplissent chacun un rôle bien précis. Au-dessus de l'élément porteur – généralement une dalle de béton –, il convient tout d’abord d’apposer un « pare-vapeur » imperméable, qui évitera l’introduction de l’humidité dans le bâtiment. L’étape suivante est la pose de l’isolant thermique, qui permet d’empêcher les déperditions thermiques et donc de réaliser de précieuses économies d’énergie. Cet isolant est recouvert par une « chape » ou un « écran d’indépendance » destiné à éviter son mélange avec le revêtement d’étanchéité, lequel est la toute dernière couche avant le revêtement décoratif de la terrasse.

Comme toujours, l’isolant thermique peut être sélectionné parmi une grande variété de produits différents : laine de verre ou minérale, mousse de plastique, liège, perlite… Les professionnels de la toiture terrasse travaillent souvent avec un matériau de prédilection.

Il est très difficile de déterminer le prix lié à la construction d’une toiture terrasse : cette structure, par nature, est intégrée au bâti et donc au prix de l’ensemble de l’immeuble.

Concernant le revêtement extérieur, les tarifs au mètre carré sont sensiblement similaires aux terrasses classiques : le choix le plus économique est le carrelage (à partir de 10€ le mètre carré pour les modèles basiques), suivi du béton (à partir de 15€/m²) et du bois (à partir de 20€/m²). Dans chacun de ces cas, tout dépend évidemment si vous privilégiez du bas ou du haut de gamme ! Pour du bois exotique, du béton imprimé ou du carrelage en pierre naturelle, le coût au mètre carré peut aisément grimper jusqu’à 100 ou 150€.