Fonctionnement, économies d'énergie, prix, etc., tout savoir sur l'insert bouilleur

Un insert classique est un caisson de fonte ou d’acier dans lequel on fait brûler du bois ou des granulés (pellets). Dans le cas d’un bouilleur, on ajoute un système de récupération de la chaleur des flammes pour chauffer de l’eau. Cette eau chaude sera redistribuée dans un circuit de chauffage, ou bien dans un ballon hydro-accumulateur, autrement dit un ballon tampon, pour les besoins en eau chaude sanitaire. La circulation de l’eau en sortie de l’insert est contrôlée par un boîtier qui commande le moment où la pompe peut se mettre en route (quand l’eau atteint 70°C) et l’ouverture ou non du circuit sur la maison, de sorte qu’il n’y ait jamais trop d’écart de température entre les tuyaux entrants ou sortants, ni de problèmes de pression. Des sondes et des systèmes de sécurité vérifient ces données à chaque instant pour éviter tout danger. Il existe pour le moment deux systèmes différents : certains inserts bouilleurs comportent des caissons, sous le foyer, parfois tout autour, où circulent des tuyaux d’eau qui seront réchauffés par les flammes. D’autres inserts hydrauliques, eux, récupèrent les calories au niveau du conduit d’évacuation des fumées, très chaud lui aussi.

Un insert à eau cumule les avantages ! En plus de l’agrément d’un bon feu, qui réchauffe la pièce où il se trouve comme toute cheminée digne de respect, il ne laisse pas s’envoler les précieuses calories restantes par le conduit d’évacuation. Il y a de nombreuses options pour bien utiliser l’eau chaude ainsi obtenue. Elle peut :

• alimenter les radiateurs du chauffage central,
• passer dans des tuyaux sous le plancher comme chauffage au sol,
• remplir un ballon tampon pour fournir l’eau chaude sanitaire…

La condition de rentabilité, c’est une utilisation régulière de l’appareil.

L’insert hydro est de toute façon une solution économique et respectueuse de l’environnement. En effet, le bois de chauffage ou les granulés utilisés comme combustibles sont reconnus comme des sources d’énergie renouvelables et écologiques dont le rendement énergétique* s’améliore sans cesse : de 10% pour une cheminée ouverte, le rendement passe à 80% pour un foyer fermé à pellets. De plus, le système peut être associé à une chaudière classique, à des panneaux solaires ou à une pompe à chaleur.

Un insert bouilleur représente, certes, un investissement. L’appareil en lui-même coûte autour de 3 000€, mais il y a toute l’installation autour à ajouter au coût global : préparation de l’emplacement, protection des murs, installation des tuyaux et modules de réglage, installation du ballon tampon… Il faut donc compter autour de 15 000€, ceci n’étant donné qu’à titre indicatif. Cela dit, selon l’utilisation que vous ferez de votre appareil (régulière ou ponctuelle) et le mode de chauffage que vous aviez avant, votre facture énergétique annuelle pourrait baisser de 40 à 80% par an ! Il est important de bien faire son calcul pour avoir une idée du temps d’amortissement de l’installation.

Lors du choix de votre insert, prenez soin de prendre un appareil estampillé « Flamme Verte » : c’est un label de qualité qui vous permettra de prétendre au CITE, le Crédit d’Impôts pour la Transition Énergétique. La majorité des inserts hydrauliques sont labellisés. Sous certaines conditions de performance énergétique, le changement de votre appareil de chauffage vous apporte une réduction d’impôts de 30% du prix de l’insert. Il faudra aussi que le professionnel chargé de l’installation soit qualifié « RGE », c’est-à-dire que son entreprise est « reconnue garante de l’environnement ». D’autres subventions peuvent être accessibles, comme le Prêt à Taux Zéro ou la Prime Energie.