Nettoyage, démoussage, imperméabilisation : comment bien entretenir votre toiture ?

Le meilleur moyen d'entretenir une toiture est de s'en occuper régulièrement. On peut ainsi éviter des traitements longs et coûteux. Pour un toit-terrasse, il suffit de nettoyer régulièrement le revêtement. Si la toiture possède une couverture végétale, l'entretien dépend de la nature de cette couverture: extensive, elle ne demande quasiment aucun soin ; semi-extensive, un entretien léger suffit voire de l'arrosage ; intensive, on s'en occupe autant qu'un jardin. Pour les toits en pente, c'est le matériau qui définit le type d'entretien. S'il s'agit de terre cuite, de bois, d'ardoise, de béton ou de pierre, il faut enlever les feuilles mortes, dépoussiérer et utiliser une brosse avec un nettoyant adapté au matériau de la toiture. Les nettoyages à haute pression risquent d'endommager la couverture sauf s'ils sont effectués par des professionnels. Pour une toiture en chaume, on conseille d'enlever régulièrement (tous les trois à cinq ans) la partie supérieure endommagée et de nettoyer avec un jet d'eau sous pression.

Au fil du temps, mousses et lichens se développent sur les toitures, amenant un changement de couleur inesthétique et surtout une augmentation des risques d'infiltration. Un nettoyage préalable s'impose, en insistant avec une brosse sur l'élimination des végétaux. Après un rinçage à basse pression, on passe à l'application du produit fongicide, anti-mousse et algicide. Afin qu'il agisse efficacement, deux ou trois jours (sans pluie de préférence) sont nécessaires.

Le traitement avec un hydrofuge permet d'augmenter l'imperméabilité du toit. Il existe des produits hydrofuges formant un film durcissant après séchage, d'autres qui s'infiltrent dans les matériaux (à effet perlant) et les protègent tout en les laissant respirer. Certaines solutions hydrofuges agissent aussi contre les mousses et les lichens. L'application se fait par temps sec sur une toiture propre. Un temps de séchage est nécessaire et le nombre de couches à passer varie selon le produit.

Enfin, la mise en peinture d'une toiture en tuiles, à l'aide de produits étanches ou imperméabilisants, sert à redonner au matériau (terre cuite, béton) ses performances d'origine concernant l'étanchéité et la brillance.

Si la toiture n'a pas été régulièrement entretenue ou suite à de fortes intempéries, la couverture peut comporter des tuiles ou des ardoises cassées, déplacées voire manquantes. Une inspection de la toiture par un professionnel est alors nécessaire avant de décider de la meilleure option. On doit aussi vérifier si l'étanchéité a été affectée en procédant à une visite des combles. Si le toit est peu endommagé, on peut effectuer un remaniement de toiture qui consiste à remettre en place les tuiles qui ont bougé et à remplacer celles qui sont trop abîmées ou qui ont disparu. Par contre, si les tuiles en bon état sont trop peu nombreuses, on s'oriente alors vers un remplacement de la totalité de la toiture. Cette opération est bien plus conséquente en termes de durée et de coûts mais il faut la planifier rapidement car l'intégrité du domicile dépend de celle la toiture.

Un simple nettoyage de toiture revient entre 10 et 15 euros/m². Si l'état de la couverture nécessite aussi d'enlever les mousses et lichens, le tarif augmente et atteint entre 15 et 25 euros/m² vu que l'élimination des végétaux coûte entre 5 et 10 euros/m². Si on demande aussi un traitement hydrofuge, le coût global peut alors atteindre jusqu’à 30 euros/m² car cette opération seule a un prix compris entre 5 et 10 euros/m². Ces prix estimés varient notamment en fonction des produits employés et du fait qu'ils soient mono ou multicouches. En règle générale, une toiture ne nécessite un traitement que tous les 10 ans. Concernant la mise en peinture des tuiles (béton ou terre cuite), cela coûte entre 10 et 20 euros/m². Le prix d'un remaniement de toiture (entre 30 et 40 euros/m²) comme celui d'un remplacement total (entre 70 et 100 euros/m²) dépend du type de tuiles (plates, romanes, …) et de leur nombre par m2.