Que faut-il savoir de la RT 2012 ?

Le but de la RT 2012 est de réduire la consommation d’énergie de l’ensemble du parc de bâtiments neufs à 50 kWhep/m² à l’année (kilowattheure d’énergie primaire par mètre carré). Pour ce faire, plusieurs mesures ont été mises en œuvre par l’Etat visant à améliorer la performance énergétique du bâti indépendamment des installations consommatrices et des systèmes de chauffage.

 

L’accent a également été mis sur l’amélioration des techniques, des technologies et de l’industrie dans le secteur du bâtiment. Les équipements de production d’eau chaude sanitaire et le chauffage ont également été dans le viseur de l’Etat.

 

Cette réglementation thermique a été élaborée par une douzaine de groupes de travail à partir de 2008, à la suite des rendez-vous du Grenelle de l’Environnement. Au sein de ces groupes, des spécialistes de chaque pan du secteur de la construction ont échangé sur les exigences et la mise en œuvre de cette mesure.

 

Dès sa mise en œuvre, cette dernière s’est appliquée à l’ensemble des permis de construire déposés à partir de fin octobre 2011 pour les constructions neuves destinées au secteur tertiaire, ainsi qu’aux bâtiments résidentiels en zone d’aménagement et de rénovation urbaine. Les permis de construire déposés pour tout autre bâtiment neuf à compter du 1^er janvier 2013 sont également concernés.

C’est le maître d’ouvrage qui a l’obligation de produire un document standard récapitulant les études thermiques du bâti. Il a la possibilité d’obtenir cette étude de la part d’un architecte s’il fait appel aux services d’un tel prestataire avant de démarrer son chantier. Notez que ce document doit être mis à disposition de plusieurs acteurs :

 

• Les acheteurs
• Les contrôleurs certifiés de la mise en œuvre des critères de construction
• Les inspecteurs chargés de confirmer la conformité du bâti à la RT 2012
• Les spécialistes du diagnostic de performance énergétique, ou DPE

 

Une durée de 5 ans après la fin des travaux s’applique sur l’obligation de mise à disposition de ce récapitulatif pour les acteurs concernés. En d’autres termes, les réglementations thermiques sont particulièrement encadrées. Les bâtisseurs doivent justifier d’une réelle mise en œuvre de ces critères écologique, afin que l’Hexagone soit en mesure de répondre aux enjeux posés par la transition énergétique.

La réglementation thermique se caractérise avant tout par ses objectifs, à travers des exigences de résultats et de moyens à mettre en œuvre. Il faut distinguer les trois objectifs suivants :

 

• L’efficacité énergétique du bâtiment, plus particulièrement le besoin bioclimatique maximal de ce dernier, doit être optimale. En d’autres termes, le projet de construction doit être performant et confortable, en dehors de toute considération portée à l’égard des équipements restituant de l’énergie au sein du logement. Le bâti doit limiter le besoin en énergie du chauffage, de l’éclairage et du refroidissement. Isolation thermique et éclairage naturel sont donc directement concernés. C’est le coefficient « Bbiomax » qui en détermine le niveau d’efficacité, un Bbiomax de 60 étant moyen.
• La consommation d’énergie des équipements de chauffage, de refroidissement, de production d’eau chaude sanitaire et d’éclairage. C’est le coefficient « Cepmax » qui définit la consommation d’énergie maximale de l’habitation, à savoir 50 kWhep/m² comme mentionné plus haut. Ce nombre peut être adapté selon la surface de l’habitation, sa localisation géographique, les émissions de gaz à effet de serre induites par les équipements installés, ou encore le type de bâti.
• Le troisième objectif à remplir de la RT 2012 est celui de la Ticréf, qui définit la température intérieure maximale durant la saison estivale, et ce sans utiliser d’appareil destiné au rafraîchissement de l’air ambiant. Un seuil est défini pour chacune des huit zones climatiques pour une durée de cinq jours d’été aux températures très élevées.

 

Les exigences de moyen, quant à eux, concernant à la fois la limitation des déperditions thermiques, la perméabilité à l’air, l’utilisation d’une source d’énergie renouvelable pour la production d’eau chaude sanitaire, la répartition des parois vitrées afin d’optimiser l’éclairage naturel, et la présence d’un compteur pour estimer les consommations d’énergie.