Les ponts thermiques
Sommaire
Les ponts thermiques peuvent impacter lourdement la consommation énergétique. Une isolation efficace passe par leur recherche et leur limitation. La recherche des ponts thermiques fait partie intégrante du DPE (Diagnostic de performance énergétique). Les isoler est doublement important. D’un côté cela permet de réduire la consommation énergétique et d’un autre côté, c’est une opération éligible aux aides écologiques.
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Identifier les ponts thermiques
Les ponts thermiques se forment au niveau des points de jonction entre matériaux différents et parois. L’isolation se trouve interrompue, ce qui crée un point froid avec déperdition de chaleur.
Les ponts thermiques peuvent apparaître à de nombreux endroits :
- entre façades et toitures, planchers bas, refends (murs non porteurs)
- au niveau des portes et fenêtres, loggias, balcons.
Les endroits les plus sensibles sont les angles, au niveau de la jonction de deux murs et d’un plancher ou entre deux parois. Les percements dans les murs peuvent également entraîner une rupture de l’isolation, de même que les prises de courant.
Suivant le niveau d’isolation thermique des parois, les ponts thermiques seront d’importance différente.
Les ponts thermiques favorisent également le développement de l’humidité et des moisissures dans les habitations.
Pour les identifier de façon fiable, le recours à un professionnel est indispensable. L’utilisation d’un thermographe permet de mesurer de façon très précise les déperditions quel que soit leur emplacement.
L’impact des ponts thermiques sur les factures d’énergie
Selon l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), les ponts thermiques représentent 5 à 10% des déperditions de chaleur dans une habitation.
Le pourcentage que représentent les ponts thermiques est inversement proportionnel au niveau d’isolation de l'habitation. Dans une maison bien isolée, les ponts thermiques constitueront l’essentiel des déperditions de chaleur. Dans une maison mal isolée, l’impact des ponts thermiques sera paradoxalement moindre tellement les déperditions par les parois seront importantes.
Dans les immeubles mal isolés, les factures peuvent grimper très vite. On estime que les ponts thermiques non traités peuvent générer une surconsommation de plusieurs milliers de litres de fuel ou mètres cubes de gaz par an pour un immeuble de trois étages.
Comment remédier aux ponts thermiques
Lors de la construction, il faut veiller à ce que les matériaux utilisés aient une résistance thermique homogène de façon à limiter les risques de rupture de l’isolation. Les maisons très récentes présentent souvent une très bonne conductivité thermique.
Les dalles flottantes sont efficaces pour limiter les déperditions au niveau des planchers.
Pour améliorer l’étanchéité de la maison, on peut également placer un isolant entre le mur et le rampant de toiture, calfeutrer les menuiseries et les appuis de fenêtres. Pour compléter ces dispositifs, on pourra installer des rupteurs thermiques. Il s’agit d’éléments métalliques qui assurent une continuité entre plancher et parois ou en nez de dalle. Il ne faudra pas non plus oublier qu’améliorer l’isolation doit toujours s’accompagner d’une meilleure ventilation pour conserver un air sain.
Les bâtiments construits dans les années 50 ou 60 sont particulièrement impactés. La solution la plus efficace dans ce cas consiste à isoler la maison depuis l’extérieur. Ce procédé permet à la fois de supprimer les ponts thermiques, d’améliorer la performance énergétique globale et de réduire la condensation.
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