Le placo isolant pour une isolation intérieure facile !
Sommaire
L’isolation thermique d’un logement peut se faire de deux manières : par l’extérieur ou par l’intérieur. Pour cette dernière, la technique la plus courante consiste à appliquer l’isolant contre la paroi puis à visser une plaque de BA13 par-dessus. Mais il existe aussi un système de placo isolant 2 en 1. Explications.
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Avantages et inconvénients du placo isolant
La méthode traditionnelle de l’isolation thermique par l’intérieur se déroule en plusieurs étapes :
- On pose les lisses métalliques au sol et au plafond,
- On visse les fourrures horizontales,
- On pose l’isolant,
- On fixe les fourrures verticales (ou profilés),
- On visse les plaques de plâtres sur les fourrures.
Cette technique présente l’avantage de pouvoir utiliser l’isolant que l’on souhaite, quelle que soit son épaisseur. L’inconvénient réside dans la complexité de l’installation et le temps. Elle demande aussi beaucoup de savoir-faire pour la pose des rails.
Alors les fabricants ont trouvé une solution : le placo isolant ou doublage. Sur un seul panneau se trouvent l’isolant et la plaque de plâtre intégrée.
Les travaux s’en trouvent simplifiés : en une seule fois on pose et l’isolant et le revêtement de finition. La mise en œuvre se fait par collage par plots avec un mortier adhésif. Cela est donc très facile et très rapide.
Par contre, le panneau est lourd : 34 kg environ. Il faut le manipuler à deux. Le choix des matériaux isolants est aussi plus restreint : il n’y a notamment pas de matériaux écologiques. Ce type d’isolant n’est également pas éligible à la prime énergie.
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Les caractéristiques du produit
Le placo isolant se compose de deux éléments :
- Une plaque de plâtre, un BA10 généralement (plaque à Bords Arrondis d’épaisseur 10 mm)
- Un isolant en laine de roche double densité (lambda 0.035) ou du polystyrène expansé de résistance thermique R = 1,30m² k/W.
Chaque plaque mesure 250 x 120 cm. Un joint thermique est intégré en bas du panneau pour lutter contre les ponts thermiques au niveau du sol.
Différents modèles permettent de résister à toutes les situations : humidité, chaleur, bruit.
Le placo isolant existe en version hydrofuge pour les salles de bains (le carton contre la paroi est de couleur bleue ou verte pour le distinguer des autres modèles). On peut aussi trouver des plaques de plâtre ignifugées pour les espaces de cuisson ou de feu (hottes, manteau de cheminée etc.). On l’identifie en général par la couleur rose.
Il existe aussi des plaques assurant l’isolation phonique. Elles sont composées d’un matériau à haute densité (structure cristalline de gypse) amortissant le bruit. Selon les fabricants, cette composition permettrait de diminuer de moitié le bruit passant, soit un gain de 3 dB.
Le coût de ce type de matériau isolant intégré est de 9,5 € / m² en moyenne, soit 28,5 € le panneau (il recouvre 3 m²). Sachant qu’on économise sur les fourrures métalliques verticales et les vis par rapport à la méthode traditionnelle. À titre de comparaison, la laine de roche seule est vendue entre 5 et 10 € / m². Le polystyrène expansé, seul, coûte de 6 à 12 € / m², selon la marque et l’épaisseur.
La pose
Comme nous l’avons précisé plus haut, les travaux d’installation des doublages sont plus faciles à mettre en œuvre. Dans la méthode traditionnelle, l’isolant vient se caler dans des entretoises clipsées sur les fourrures horizontales. Tout ceci demande beaucoup de technique et des vissages dans les murs en béton. Il faut donc du matériel adapté.
Mais le placo isolant, lui, se fixe au mur grâce au mortier adhésif, ou MAP. Il n’y a pas de mélange ciment-sable à effectuer. Tout est déjà prêt à l’emploi ! Il suffit simplement de diluer la poudre dans de l’eau. Les proportions sont indiquées sur l’emballage (entre 30 et 50 % en général).
Concrètement, on appose plusieurs plots épais sur la surface cartonnée en contact avec le mur. On les espace de 30 cm environ sur le plan horizontal et de 40 cm sur le plan vertical. Ensuite, on relève la plaque et on l’applique fort contre le support.
Une fois tous les panneaux posés, les joints inter-plaques sont rebouchés à l’aide de bandes de papier. Ces bandes sont renforcées à l’aide de cornière au niveau des angles sortants pour les protéger des chocs. On les colle avec un enduit à bande.
Il est conseillé ensuite d’enduire les panneaux, ce qui empêchera le plâtre de « boire » la peinture de finition. Cela permet également de lisser le mur pour un aspect plus propre et esthétique.
Les travaux d'isolation thermique sont éligibles à plusieurs aides écologiques