A condensation, basse température, murale ou au sol : tout savoir sur la chaudière à gaz

Le gaz naturel est issu de la dégradation d’organismes vivants très anciens. Cette dégradation de plantes, d’animaux, de plancton ou d’algues durant des millions d’années a généré d’immenses quantités de gaz dans certaines couches géologiques continentales et océaniques. Il s’agit donc d’une énergie fossile au même titre que le pétrole ou le charbon. Composé essentiellement de méthane (CH4), il partage la plupart du temps avec le pétrole les mêmes zones de production. Le gaz naturel s’avère être cependant l’énergie fossile la moins polluante. Sa combustion n’émet que 55 kg de dioxyde de carbone par giga joule de chaleur soit 30% de moins que le pétrole brut et 50% de moins que le charbon. Cette énergie génère une chaleur uniforme et agréable qui n’assèche pas l’air et capable de chauffer des surfaces importantes.

La chaudière à gaz est l’élément actif d’un circuit de chauffage central qui utilise cette énergie. Elle va chauffer l’eau du circuit qui va alimenter les radiateurs disséminés dans l’habitation concernée. La chaudière à gaz, reliée à une citerne ou au réseau de gaz, réceptionne ce comburant qu’elle consume grâce à son brûleur. Cette combustion du gaz permet la montée en température du corps de chauffe de la chaudière qui assure la transmission de la chaleur au fluide caloporteur, généralement de l’eau. Les chaudières à gaz les plus récentes sont dîtes à condensation parce qu’elles recyclent la vapeur d’eau contenue dans la fumée. En refroidissant la fumée de combustion jusqu’à condensation de sa teneur en vapeur d'eau, elles récupèrent les calories qu’elle contient pour préchauffer l’eau du circuit. Elles consomment ainsi jusqu’à 35% de gaz en moins par rapport à une chaudière classique. Une chaudière à condensation offre un rendement* pouvant atteindre 110% et constitue par conséquent un système de chauffage performant et économique. D’un coût moindre, les chaudières à basse température fonctionnent à des températures moins élevées qu’une chaudière standard. Elle offre environ à 12% d’économie par rapport à cette dernière et un rendement de l’ordre de 90%.

Indiscutablement, il convient d’opter pour une chaudière à condensation. Ce choix est d’autant plus judicieux que son coût d’acquisition 35% plus élevé qu’une chaudière classique est quasi compensé jusqu’au 31 décembre 2016 par un crédit d’impôt de 30%, une tva réduite à 5,5% et plusieurs autres aides écologiques. Un choix particulièrement judicieux au regard des économies d’exploitation réalisées que ce soit pour une installation neuve ou pour le remplacement d’une chaudière ancienne. Les meilleures marques ont sélectionné la fonte d’aluminium-silicium pour leurs cœurs de chauffe. Ce matériau est un excellent conducteur thermique (5 fois meilleur que l’acier et 7 fois meilleur que l’inox) qui offre en outre une très bonne résistance à la corrosion.

Il faut compter entre 2.600 et 5.000 € TTC pour une chaudière gaz à condensation au sol, et entre 2.000 et 3.500 € TTC pour une murale. Un coût d’acquisition qui ne tient pas compte du crédit d’impôt qui vous est accordé. Pour profiter de cet avantage fiscal, vous devez mentionner le montant de votre achat à la case 7SD ou 7SA de votre déclaration d’impôt papier ou cocher la case "Transition Energétique de l'habitation principale" dans la partie "charges" à l'étape 3 de votre déclaration en ligne. En cliquant sur suivant, vous aurez accès aux cases où indiquer le montant de votre nouveau matériel. En plus du crédit d’impôt, la chaudière à gaz est éligible à plusieurs autres aides écologiques telles que les subventions de l’ANAH pour les ménages éligibles, l’éco ptz ou les aides locales.